Dolus Autrefois il y avait le bourg et des villages assez importants : Les Allards, La Rémigeasse … quelques hameaux disséminés autour des parties marais et de grosses fermes implantées au milieu de propriétés importantes. Depuis la dernière guerre, avec le développement du tourisme les habitations se sont multipliées ; le bourg et les villages ont grossi, les bois et les champs à proximité des plages se sont urbanisés donnant naissance à de véritables lieux d’habitat résidentiel et de loisirs. Le patrimoine est assez riche malgré les guerres, révoltes et pillages. - A La Perroche, l’attention sera attirée par une chapelle romane « perdue au milieu des sables » du début du XIIème siècle qui a été restauré plusieurs fois et seul le portail semble ne pas avoir été remanié. Cette chapelle était celle du prieuré fondé sous le vocable de Saint-Médard. La famille propriétaire actuelle a restauré avec goût le cloître intérieur et les anciens bâtiments conventuels ; elle a su garder dans l’angle nord à l’intérieur un escalier à vis en pierre. Malheureusement ce site ne se visite pas, seul l’extérieur peut être admiré. - Au centre bourg, l’église Saint-André mentionnée à partir de 1391, ruinée par les protestants, a longtemps attendu sa restauration. Reconstruite à partir du XVIIème siècle, elle ne fut vraiment remise en état qu’au cours du XVIIIème siècle : son clocher date de 1713 et son chœur aux environs de 1785. Extérieurement très classique et sans style particulier, à part son clocher saintongeais, le seul de l’Ile d’Oléron. A l’intérieur, on peut contempler le maître-autel tabernacle et retable en bois. - Dans la rue des écoles, le monument aux morts de la première guerre mondiale, œuvre de André Vincent sculpteur oléronais, présente une veuve en costume local accompagnée de son fils devant la tombe de son mari symbolisé par un casque posé sur des lauriers, seul élément guerrier de la composition. Par un geste de la main dirigée vers l’inscription « Souviens-toi », elle rappelle le sacrifice d’un père pour sa patrie. - Au 4 de la grande rue, devant la place de l’Hôtel de Ville, une demeure attire le regard : chacun des éléments de sa façade est sujet à un décor particulier et original. Il est possible que cette maison soit le chef-d’œuvre d’un compagnon du tour de France. Ce travail est daté de 1892 dans le macaron central, tandis que celui de droite indique que l’homme était sculpteur et appartenait à l’union compagnonnique. La présence d’un balcon est tout à fait exceptionnelle. - Au bord de route, à droite, en direction des Allards se dresse un pigeonnier ou « fuie » en parler saintongeais, appartenant au domaine de la Cailletière. Le corps de forme octogonale dans sa partie inférieure est surmonté par une tour cylindrique de faible hauteur. - Sur la « route des huîtres » qui longe la côte est d'oleron, au chenal de la Brande, on peut voir le « pont Napoléon » qui permettait de traverser le chenal à pied. Sa construction remonte à 1776, donc aucun rapport avec l’empereur sauf peut-être une vague ressemblance avec le chapeau de Napoléon. - L’automobiliste qui traverse le bourg en empruntant à l’entrée et à la sortie des deux « giratoires » n’a pas le loisir de détailler les deux tours dont les ailes ont disparu : le moulin de Bitaud ou de l’abreuvoir et le moulin de la croix, vestiges du temps où le grain était moulu sur place. Le premier a conservé son toit pointu couvert de bardeaux. - Mais ce qui attire le plus le touriste l’été, ce sont les plages de sable fin. Sur la côte ouest, le long de la forêt domaniale de Saint-Trojan, de l’autre côté des dunes fragiles, s’étire sur plusieurs kilomètres la plage de Vert-Bois [Accueil du site carte-france.info] recherchée par tous ceux qui lassés du bruit de la ville viennent apprécier le calme du grand large. En remontant vers le nord, la Rémigeasse offre également aux baigneurs un coin de paradis et dans l’anse de la Perroche, chacun peut s’adonner aux plaisirs nautiques. A l’est, Dolus est bordée par une côte plate moins fréquentée mais beaucoup plus calme et face au « continent », le regard s’évade par dessus les parcs à huîtres vers l’Ile Madame, l’Ile d’Aix et le Fort Boyard. Cette partie de la commune connaît une activité intense : l’ostréiculture, c’est le pays des « cabanes » placées le long des chenaux de la Baudissière, d’Arceau et La Brande. En bois, protégées à la base par du goudron et peintes de couleurs vives et variées, du moins celles qui sont encore debout, elles sont remplacées petit à petit par des constructions en "dur" plus vaste et plus fonctionnelles. Vous pourrez vous promener du nord au sud et d’ouest en est à travers les pistes cyclables et sentiers pédestres qui vous permettront de découvrir les nombreux attraits de la séduisante commune de Dolus d’Oléron. Et pourquoi ne pas terminer cette visite en se rendant dans une de ces cabanes pour y déguster quelques huîtres de claires au goût de noisette si recherché. Bon séjour